L’UFAL a pris note de la décision de six membres fondateurs de ne plus siéger au Conseil d’administration d’ATTAC France au titre de la liste bloquée du Collège des fondateurs estimant qu’une association au bout de 8 ans doit pouvoir être administrée par les représentants élus des adhérents sans qu’un groupe d’organisations puisse y mettre un veto. Il s’agit des journaux du Monde Diplomatique (unique et véritable fondateur historique d’ATTAC France), de Politis, de Golias, de la Fédération française des maisons des jeunes et de la culture(FFMJC), de la structure coopérative Escoop, de l’organisation féministe Les Pénélopes.
L’UFAL a pris note du fait que sa proposition pour sortir ATTAC France de ce conflit interne n’a pas été prise en compte. Elle consistait à demander l’arrêt de la politique des petits pas qui amènent le Collège des fondateurs et le CA d’ATTAC à prendre continuellement des décisions parcellaires qui non seulement ne restaurent pas la confiance générale mais suscitent à chaque fois la méfiance. La proposition de l’UFAL consistait à décider d’un accord global sur le fonctionnement, la direction et l’organisation d’ATTAC France, qui permettrait de rétablir la confiance indispensable au rebond d’ATTAC France dans sa mobilisation contre le néolibéralisme.
L’UFAL a pris bonne note du communiqué du Conseil délibératif fédéral national de la FSU (organisation d’une grande importance pour ATTAC France tant par son influence dans son domaine de syndicalisation que par le nombre
> des ses membres adhérents à ATTAC France) du 2O septembre, dont voici un extrait : « Nous nous engageons dans la pratique du futur CA à contribuer à la recherche de décisions largement consensuelles, et en tout état de cause de ne pas nous opposer au vote majoritaire des représentants directs des adhérents  ». L’UFAL regrette que cet extrait n’ait pas été repris par le Collège des fondateurs qui reste sur des textes donnant un droit de veto des fondateurs contre une éventuelle décision majoritaire des actifs.
L’UFAL a pris bonne note du refus de mettre en fenêtre de débat, lors du texte d’orientation de la Roche-sur-Foron voté en décembre 2005, ses quatre amendements et notamment celui-ci : "L’égalité entre hommes et femmes et entre toutes les femmes de la planète doit passer avant toute considération ethnique ou religieuse."
- Considérant qu’un pouvoir n’est légitime que lorsqu’il émane d’un processus démocratique incluant le suffrage universel direct des électeurs
- Considérant que le principe du consensus à priori est attentatoire à la démocratie et qu’il est préférable d’expliciter les dissensus pour arriver ensuite à des compromis dynamiques - Considérant qu’il n’y a pas de volonté suffisante pour parvenir à un accord global acceptable par la grande majorité des adhérents
- Considérant que les difficultés financières et l’effondrement du nombre d’adhérents à ATTAC dans les 18 derniers mois (-30%) sont directement liés à la "guerre civile interne"
- Considérant que le refus ou la restriction du débat légitime est un cancer pour l’altermondialisme
L’UFAL décide de ne pas présenter sa candidature au CA d’ATTAC France sur la liste du collège des fondateurs. _ L’UFAL pourra reconsidérer sa position si de nouvelles propositions visant à une refondation d’ATTAC étaient formulées et largement soutenues.
Fait à Paris le 6 octobre 2006
Commentaires