"Est-ce que le vote français s’est traduit par un plan B ? Non, c’est évident"
Jacques Nikonoff, président d’ATTAC, déclarait en mars 2005 qu’une victoire du non en France "encouragerait les forces sociales des autres pays européens" et "ouvrirait la voie à la négociation d’un nouveau traité européen, afin de refonder l’Union européenne sur des bases différentes". Qu’en est-il, plus d’un an après le référendum ?
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le "non" français a eu beaucoup d’écho en Europe. En Espagne, par exemple, on a vu un regain d’intérêt pour les questions européennes au lendemain du vote. Il faut également savoir que dans certains pays, où les ratifications se sont faites par voie parlementaire, il n’y a eu aucun débat. En Allemagne, s’il y avait eu un référendum, tout le monde sait
bien le "non" l’aurait emporté.
Est-ce que ce vote s’est pour autant traduit par un plan B ? Non, c’est évident. Mais il a ramené à la modération un certain nombre de gouvernements et de responsables politiques qui savent très bien que le sujet est ultrasensible. Aujourd’hui, il est clair que le traité constitutionnel est mort.
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