Douce France

Publié le mardi  2 décembre 2008
Mis à jour le lundi  8 décembre 2008
par  Faugeron Daniel
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Tout le monde a entendu parler des conditions dans lesquelles, vendredi matin 28 novembre 2008, Vittorio de Filippis, journaliste àLibération, membre de la direction du journal, a été arrêté àson domicile, menotté, humilié, insulté devant ses enfants (14 et 10 ans) et contraint de les laisser seuls. Devant le tollé suscité par cette action policière, le chef de l’État a cru bon de faire savoir qu’il comprenait « l’émoi » suscité par l’interpellation vendredi du journaliste de Libération, Vittorio de Filippis, et s’est dit étonné « des conditions d’exécution d’un mandat de justice, àl’occasion d’une affaire de diffamation ». Il a également « confié àla commission présidée par l’avocat général àla Cour de justice, Philippe Léger, la mission de travailler àla définition d’une procédure pénale modernisée et plus respectueuse des droits et de la dignité des personnes ».

On attend les prochains communiqués émus de l’Élysée pour les affaires listées ci-après.

Une première en Isère : des enfants raflés àl’école

dimanche 30 novembre 2008

Bonsoir,

Hier s’est produit un fait très grave àl’école du Jardin de Ville, àGrenoble. A 15h45, un père de quatre enfants (un moins de trois ans, deux scolarisés en maternelle et un en CE1 àl’école du Jardin de Ville) est venu, accompagné de deux policiers en civil, chercher ses enfants, pour "un rendez-vous en préfecture", ont compris les enseignants. A 19h, on apprenait que la famille au complet était au centre de rétention de Lyon. Ils y ont dormi. Ils étaient injoignables hier soir. On a réussi àles joindre tôt ce matin aux cabines téléphoniques du centre de rétention (qui, rappelons-le, est une prison). Ils étaient paniqués. On a prévenu le centre que la CIMADE, seule association ayant le droit d’entrer dans les centres de rétention, irait voir la famille ce matin. Arrivés au centre, les militants de la CIMADE les ont cherchés, sans succès : la famille était en route pour l’aéroport, leur avion décollant une demi-heure plus tard. Nous n’avons rien pu faire, nous attendions que les militants de la Cimade comprennent la situation de la famille, afin de pouvoir les aider en connaissance de cause. Ils ont été expulsés ce matin. Leurs chaises d’école resteront vides. C’est une première en Isère : la traque des étranger-e-s pénètre dans les écoles.
Les seuls enfants en situation irrégulière sont ceux qui ne sont pas àl’école. Nous vous demandons de bien vouloir faire circuler cette information le plus largement possible. Personne ne doit pouvoir dire "on ne savait pas".
Merci,
Emmanuelle, pour le Réseau Education Sans Frontières 38

Pyrénées Atlantiques : une famille kosovare expulsée

Voilàce qui est arrivé àla famille Rrusta.

RESF : Communiqué du 22 novembre 2008

Ce matin le préfet des Pyrénées Atlantiques a fait expulser une famille kosovare au départ d’Hendaye.
Les parents et les quatre enfants (10 ans, 8 ans, 4 ans et 16 mois) ont été montés dans l’avion fourgon cellulaire du ministère préposé aux expulsions. Le plus jeune des enfants avait été opéré des amygdales trois jours auparavant. La maman avait été hospitalisée peu avant pour des problèmes psychiatriques graves.
Comme quelques autres, la préfecture de Pau a mis au point une procédure ultra-rapide d’expulsion qui permet de couper court au contrôle de la justice. Les services préparent l’affaire dans la discrétion, demandent les laissez-passer, réservent l’avion et, le jour dit, fondent sur leur proie, expulsé le jour même ou le lendemain, ce qui permet de se dispenser du passage devant le juge des libertés et de la détention.
Félicitations au préfet des Pyrénées Atlantiques, beau travail, six expulsions d’un coup, dont quatre enfants, le ministre va être content. Au mois d’aoà»t, la famille Sylejmani et ses enfants avait été expulsée dans les mêmes conditions de secret.


MP3 - 1.7 Mo
Jeanne Moreau lit une lettre adressée àBrice Hortefeux
(Cartoucherie de Vincennes)

Descente musclée de la gendarmerie dans les classes de l’École des métiers du Gers

Le témoignage de Patrick Poumirau, professeur témoin des faits, diffusé sur Là-bas si j’y suis, émission de Daniel Mermet (France Inter)

Lundi 17 novembre 2008, 10h30

MP3 - 2.5 Mo
Descente musclée École des métiers du Gers
PDF - 12.5 ko
Descente musclée École des métiers du Gers

http://www.ladepeche.fr/article/200...

Contrôle de stupéfiants au collège de Marciac (32)

Un papa un peu bouleversé et très en colère !!!

J’ai eu cette semaine un mail concernant une descente de police dans un lycée du Gers …On a pu entendre aussi le témoignage sur France inter (cf. témoignage ci-dessus [ndlr]). J’étais absolument abasourdi par les méthodes utilisées….Mais vous savez parfois on se dit que les gens exagèrent dans leur témoignage….

Bref je reste interrogateur !

Mais voilàque ce WE, j’accueille ma fille Zoé -elle a 13 ans- de retour du collège de Marciac… Elle me raconte son mercredi au collège… colère àl’intérieur de moi… révolte… que faire ???

J’ai demandé àZoé d’écrire ce qu’elle me disait là. Elle a accepté.

Voici donc son témoignage, avec ses mots àelle :

« Il nous l’avait dit, le CPE, que des gendarmes allaient venir nous faire une prévention pour les 4ème et les 3ème.

Ce mercredi là(19/11/2008), toutes les classes sont entrées en cours comme àleur habitude, en suivant les profs.

A peine 10 minutes plus tard - nous étions assis-, deux gendarmes faisaient déjàle tour de la salle où nous étions. La prof avec qui nous étions, les regardait en nous disant « Ils font leur ronde !??  » . Elle n’était àpriori au courant de rien bien sà»r. Soudain , la porte s’est ouverte, laissant entrer deux gendarmes… Enfin non, pas exactement !!! Il y avait un monsieur chauve habillé en militaire ( le dresseur de chien en fait !) et un gendarme très gros.

Le chauve nous a dit : « Nous allons faire entrer un chien ! Mettez vos mains sur les tables, restez droit, ne le regardez pas ! Quand il mord, ça pique !  »

Enfin il a dit ça, àpeu près… Je me rappelle surtout du
« Quand il mord, ça pique !  »

Après, il est sorti deux minutes et est revenu avec deux autres gendarmes et le chien. Les gendarmes se sont placés aux deux extrémités de la classe tandis que le dresseur regardait son chien déjààl’œuvre. Le chien s’appelait Bigo. Bigo s’est acharné sur plusieurs sacs, en mordant et arrachant tout ce qui dépassait. Quand àla prof, elle restait derrière son bureau bouche bée.

Le chien s’est attaqué au sac de mon amie, àcoté de moi. Le dresseur a claqué des doigts en disant : « Sortez mademoiselle, avec toutes vos affaires !  » Elle a rangé son sac, s’est levée et s’est apprêtée àsortir mais le dresseur l’a repris vite : « Et ton manteau !  »
Elle a rougi et emporté aussi son blouson.

Plusieurs personnes de la classe sont ainsi sorties. Le chien vient alors sentir mon sac. Voyant que le chien ne scotchait pas, que rien ne le retenait là, le dresseur lui a fait sentir mon corps avant de s’empresser de me faire sortir. Dehors m’attendait une petite troupe de gendarmes… Enfin, non, pas dehors : nous étions entre deux salles de classe.

Me voyant arriver, ils se dépêchèrent de finir de fouiller une autre fille. Mon amie était déjàretournée dans la classe. Quand ils eurent fini, ils s’emparèrent de mon sac et le vidèrent sur le sol. Un gendarme me fit vider les poches du devant de mon sac. Il vérifia après moi. Je n’étais pas la seule élève. Avec moi, il y avait une autre fille qui se faisait fouiller les poches par une gendarme.

Ils étaient deux gendarmes hommes àla regarder faire. Le Gendarme qui fouillait mon sac vida ma trousse, dévissa mes stylos, mes surligneurs et cherchait dans mes doublures.

La fille qui était làfouillée elle aussi, se fit interroger sur les personnes qui l’entouraient chez elle. Elle assurait que personne ne fumait dans son entourage. Ils la firent rentrer en classe.
C’était àmon tour ! La fouilleuse me fit enlever mon sweat sous le regard des deux autres gendarmes…..

Je décris : Un gendarme àterre disséquait mes stylos, un autre le surveillait, un autre qui regardait la fouilleuse qui me fouillait et le reste de la troupe dehors. Ne trouvant rien dans ma veste, elle me fit enlever mes chaussures et déplier mes ourlets de pantalon. Elle cherche dans mes chaussettes et mes chaussures. Le gars qui nous regardait, dit àl’intention de l’autre gendarme : « On dirait qu’elle n’a pas de hash mais avec sa tête mieux vaut très bien vérifier ! On ne sait jamais…  » Ils ont souri et la fouilleuse chercha de plus belle ! Elle cherche dans les replis de mon pantalon, dans les doublures de mon tee shirt sans bien sà»r rien trouver. Elle fouilla alors dans mon soutif et chercha en passant ses mains sur ma culotte ! Les gendarmes n’exprimèrent aucune surprise face àce geste mais ce ne fut pas mon cas !!!!!!

Je dis àl’intention de tous « C’est bon arrêtez, je n’ai rien !!!!  »

La fouilleuse s’est arrêtée, j’ai remis mon sweat et mon fouilleur de sac m’a dit : « tu peux ranger !  ».

J’ai rebouché mes stylos et remis le tout dans mon sac et suis repartie en classe après avoir donner le nom du village où j’habite.

De retour en classe, la prof m’a demandé ce qu’ils ont fait. Je lui ai répondu qu’ils nous avaient fouillé. Je me suis assise et j’ai eu du mal àme consacrer au math !

Tout ça c’est ce que j’ai vécu mais mon amie dans la classe àcoté m’a aussi raconté.

Le chien s’est acharné sur son sac àelle et elle a eu le droit au même traitement. Mais ses affaires sentaient, alors ils l’ont carrément emmené àl’internat où nous dormons. Le chien s’est acharné sur toutes ses affaires m’a t-elle dit. Le gendarme lui a demandé si elle connaissait des fumeurs de hash, vue qu’ils ne trouvaient rien. Elle leur a simplement répondu que le WE dernier elle a assisté àun concert !

Le CPE l’a ramené ensuite au collège et elle m’a raconté.

Après les cours, le principal a rassemblé tous les élèves et nous a dit que bientôt allait avoir lieu une prévention pour tout le monde.

Une prévention ? Avec des chiens ? Armés comme aujourd’hui ?

Une élève de 4ème nous a dit que le chien s’est jeté sur son sac car il y avait àmanger dedans. Elle a eu très peur.

Les profs ne nous en ont pas reparlé….Ils avaient l’air aussi surpris que nous !

Tous les élèves de 3ème & 4ème ont du se poser la même question :
Que se passe t il ?

Et tous les 6ème et 5ème aussi même si ils n’ont pas été directement concernés !  »

Zoé.D.R

Qu’en pensez vous ? Que dois je faire ? Qui parle de violence ?

Il me semble important d’écrire ici que ni personne du collège a juger important de communiquer sur ces faits (???). Nous sommes lundi 24/11/2008, il est 15h30 et si Zoé ne m’en avait pas parlé, je n’en saurais rien. Combien de parents sont au courant ?

Les enfants « victimes  » -et je pèse ce mot- de ces actes sont en 4ème et 3ème.
Ils ont donc entre 12 et 14 ans ! Je n’en reviens pas…

Frédéric

Le journal Libération a mis en ligne sur son site un montage sonore croisant la lecture de la lettre de cette collégienne lue par son père et le témoignage du principal du collège ; curieusement la lecture de la lettre est amputée des passages décrivant la fouille au corps de la collégienne http://www.liberation.fr/societe/06....

http://www.ladepeche.fr/article/200...

Lire aussi le communiqué de la LDH (Ligue des Droits de l’Homme)

MP3 - 421.3 ko
Douce France - Carte de séjour

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