( …) On se souvient qu’un oeuf lancé par un petit groupe de provocateurs, en présence de quelques caméras, avait aussitôt été interprété comme une manifestation d’hostilité des communistes à l’encontre de l’ancien Premier ministre. Rien de tel cette année, où le candidat à la candidature socialiste s’est promené dans les allées de la fête sans rencontrer d’hostilité. En revanche, c’est une véritable bronca qui a accueilli Anne Leclerc, membre dirigeante de la LCR, quand celle-ci est venue expliquer, à la tribune du débat organisé par le collectif d’initiative unitaire national, le refus persistant de son organisation de rejoindre le rassemblement antilibéral qui se dessine en vue de présenter des candidatures communes aux élections présidentielle et législatives de 2007.
Interrompue aux cris d’« unité, unité », elle a eu toutes les peines du monde à expliquer pourquoi la LCR refusait l’accord politique adopté, le 10 septembre, lors de la rencontre nationale des collectifs unitaires, à Saint-Denis (Politis, n° 917). Devant le stand de la LCR, où des militants distribuaient une lettre ouverte aux militants et aux sympathisants du PCF, Alain Krivine a dû aussi mouiller sa chemise pour répondre aux critiques incessantes de militants déçus du cavalier seul de la Ligue. Samedi après-midi, face à des communistes landais qui lui reprochent de dire « on ne peut pas gagner » alors que le 29 mai a montré que c’était possible, le fondateur de la LCR explique : « Il ne faut pas avoir d’illusion. La gauche anticapitaliste n’est pas majoritaire. SI LE "NON" A ETE MAJORITAIRE, C’EST GRACE AU VOTE FASCISTE. »
Ils avaient raison !
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