samedi 5 août 2006
à 03h36
- par Jean-Paul Engelibert
Vous utilisez bien vite mots orduriers et invectives… Et peu d’arguments. Pour quelqu’un qui nous reproche d’etre de "parti-pris", c’est pour le moins paradoxal. N’etes-vous pas, vous-meme, de parti-pris ? Mais je ne vais pas vous le reprocher. Peu m’importe que mes interlocuteurs prennent parti ou non. Je dirais meme que je prefere un interlocuteur dont le parti-pris est clair a un autre qui se refuserait a prendre parti. Ce qui compte, a mon sens, dans le debat d’idees, c’est la qualite de l’argumentation. Or, de ce point de vue et sans vouloir vous offenser, Bernard Cassen et Jacques Nikonoff meritent une meilleure defense que celle que je viens de lire. Le "bon sens" des vieux proverbes est poujadiste, ecrivait Roland Barthes. Attac merite mieux.
C’est pourquoi je vais me contenter ici d’expliquer pourquoi il me semble important de publier le texte de Thomas Coutrot. Il s’agit d’un texte construit et developpe, qui revele une logique politique tacite mais determinante au sein d’Attac depuis au moins quatre ans. Le simple fait de devoiler cette logique est important puisqu’il permet aux adherents "de base" de comprendre les conflits obscurs qui encombrent son CA depuis 2002. Bien sur, ce devoilement ne va pas sans que l’auteur n’avance une these au sujet de ce conflit. Coutrot peut se tromper, mais si on croit qu’il se trompe, qu’on le montre. J’attends toujours qu’on refute ses arguments. Bernard Cassen et Jacques Nikonoff ne l’ont pas tente ; ils ont prefere l’assigner en justice. Est-ce ainsi que le debat sur l’organisation et les orientations d’Attac progressera ? Est-ce ainsi qu’on sortira de la crise actuelle ? Est-ce une epuration dont Attac a besoin ? Je vous laisse repondre. Pour ma part, je suis toujours pret au dialogue. Sans insultes, sans vulgarite et avec un esprit constructif plutot que d’apparatchik.
N.B. Je suis desole, ce texte parait depourvu d’accents car je l’ecris des Etats-Unis ou je ne dispose que d’un clavier anglais. Toutes mes excuses. Mais que cela ne nous empeche pas de discuter.